« Laurenzaccio » est un montage de textes tirés de Lorenzaccio d’Alfred de Musset ainsi que d’Une conspiration en 1537 de George Sand ainsi que des écrits de Mario Gonzalez et Philippe Pillavoine. Alors que Lorenzaccio est un Spectacle dans un fauteuil en 5 Actes et 38 scènes, « Laurenzaccio » est court et fait très précisément 1 heure 20. Comme de nombreux spectacles montés par Mario Gonzalez, il y a une cloche de départ pour sonner le commencement du spectacle ainsi qu’une cloche de fin. Entre ces deux sonneries le théâtre a eu lieu.

Le 06 janvier 1536 (ancien calendrier) en Italie, à Florence, après cinq années de règne, Alexandre de Médicis, le Duc qui gouverne la ville est assassiné par son cousin Lorenzo de Médicis. Lorenzo était un étudiant brillant. Mais un jour il s’est dit « Mon existence va être utile à quelque chose, je vais délivrer le peuple florentin de l’emprise du Duc. » Alexandre était tyrannique, dépravé, luxuriant, avare, voleur et cruel. Lorenzo, fraîchement arrivé de Rome (alors qu’il était le mignon du Pape Clément VII), décide d’approcher Alexandre. Pour obtenir sa pleine confiance Lorenzo devient son entremetteur puis son confident. Il devient la personne qui devancera et répondra ses rêves les plus fous.

En 1832, George Sand s’appuie sur Histoire des révolutions de Florence de Benedetto Varchi, historiographe des Médicis, pour écrire sa scène historique Une conspiration en 1537. Durant son idylle avec Alfred de Musset, George Sand offre à son amant son manuscrit lui disant de l’utiliser comme bon lui semblera… ainsi est né Lorenzaccio. Dans cette œuvre assurément romantique, publiée en 1834, le duo Alexandre – Lorenzo cède quelque peu sa place pour donner la vedette à Florence. Sous l’angle de la ville, Alfred de Musset complexifie l’histoire et y entremêle plusieurs intrigues. Portées par la Marquise Cibo et Philippe Strozzi ces histoires parallèles mènent comme celle de Lorenzo à des échecs successifs. Le seul personnage à réussir l’accomplissement de ses objectifs est Le Cardinal Cibo. Il est le personnage qui se dévoile le moins aux autres, le plus silencieux, le plus mystérieux, le plus en retenu de tous. Musset clos son œuvre sur une teinte peu optimiste quant à la condition sociétale des hommes.